18 décembre 2019

Pacte Mondial Migrations, où en sommes-nous un an après ?

Le 19 décembre dernier, le Secours Catholique – Caritas France avait salué l’adoption du Pacte Mondial Migrations, entériné par 152 Etats membres des Nations Unies réunis à Marrakech. Bien que ce texte ne remette pas en cause les politiques actuelles en matière de sécurisation et de fermeture des frontières, il constitue un signal fort de la communauté internationale en faveur des droits des personnes migrantes.

Tout d’abord, parce qu’il rappelle l’ensemble de textes signés par les Etats en matière de droits fondamentaux, suivant un principe de non-régression sur les droits actuels. Ensuite, parce qu’il porte un langage positif sur les migrations, en tant que vecteur de croissance économique et d’enrichissement culturel des sociétés. Et enfin, parce qu’il comporte des réelles avancées, dont la reconnaissance du lien entre les crises environnementales et les migrations, et la nécessité de développer des voies sûres et légales de migration, notamment pour ceux et celles fuyant les changements climatiques et les risques environnementaux.

Le Pacte mondial migrations est un document juridique non contraignant, qui présente 23 objectifs et autant d’engagements des Etats. Sans une traduction dans des politiques nationales, il ne resterait qu’un compendium de bonnes intentions. Si la France a signé ce texte, difficile de savoir ce qu’elle compte faire pour le rendre concret. La préoccupation première du Secours Catholique-Caritas France est d’avoir des avancées tangibles dans la protection et le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes.

Une attention toute particulière est accordée aux personnes en situation de vulnérabilité, notamment celles qui sont amenées à quitter leur lieu de vie en prévision ou en réponse à un danger environnemental. Le vide juridique qui entoure aujourd’hui les migrants environnementaux les empêche d’avoir accès à une protection effective. Le Pacte Mondial Migrations pourrait constituer une opportunité pour réduire la vulnérabilité des migrants environnementaux, à condition qu’il se concrétise dans le développement de voies sûres de migration, avec un respect des droits fondamentaux tout au long du parcours.

 

Pour plus d’information :

Patricia Spadaro, Chargée de plaidoyer Migrations Internationales

patricia.spadaro@secours-catholique.org / 07 57 07 35 04

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