27 octobre 2016

Agroécologie dans les pays du Sud : un nouveau rapport du Secours Catholique – Caritas France

Une profonde évolution de nos systèmes alimentaires vers des systèmes agroécologiques diversifiés est nécessaire, pour des raisons environnementales mais aussi sociales. La direction internationale du Secours Catholique – Caritas France (SCCF) a publié hier le rapport Agroécologie et développement durable. Des projets de terrain, un plaidoyer au service des paysans. Pour l’essentiel, celui-ci traite de l’agroécologie au travers des projets et réflexions de partenaires soutenus par le SCCF dans les pays du Sud. La diversité de leurs pratiques répond à celle des territoires. Les notions d’autonomie (au sens d’empowerment), de pouvoir d’agir et de résilience, de même que la dimension sociale de tout développement, sont communes à ces initiatives.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, « Pour une nouvelle transition alimentaire » (28 avril 2015), Christian Rémésy, nutritionniste, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), notait : « La résolution des questions climatiques semble ainsi dépendre du succès de l’agroécologie, dont la mise en œuvre est encore incertaine, faute d’investissement. » De fait, une sous-partie d’Agroécologie et développement durable. Des projets de terrain, un plaidoyer au service des paysans traite plus spécifiquement des changements climatiques. Ils sont en effet d’ores et déjà une réalité pour beaucoup de paysannes et paysans des pays du Sud, et l’agroécologie est sans doute l’une des meilleures solutions pour y faire face. La CIDSE (Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité) a organisé récemment un atelier sur trois jours réunissant des organisations paysannes et de solidarité internationale sur le sujet. Les principaux éléments qui en ressortent résonnent fortement avec ce rapport. Le Secrétaire général de la CIDSE indique notamment que « les pratiques agroécologiques fondées sur les connaissances locales, la diversification, le respect de la nature et sur le renforcement des communautés augmentent la capacité à lutter contre le changement climatique ; on peut déjà observer de réels résultats. » A l’inverse : « L’agro-industrie affaiblit (…) à bien des égards la structure des communautés rurales. Une communauté solide est une condition indispensable pour s’adapter et réagir au changement climatique. »[1] Plongez-vous dans le rapport Agroécologie et développement durable pour en savoir plus !

Jean Vettraino

Notes

[1] Bernd Nilles, « Construire des communautés avec l’agroécologie pour lutter contre le changement climatique », <www.equaltimes.org>, 14 octobre 2016.

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