Un week-end au Sommet citoyen pour le climat de Montreuil

Les 5 et 6 décembre, la ville de Montreuil a accueilli le Sommet citoyen pour le climat, un grand moment de mobilisation de la société civile porté par la Coalition Climat 21, qui rassemble plus de 130 organisations. Le Secours catholique-Caritas France a participé au Village des Alternatives, immense vivier de solutions différentes qui prennent en compte la dimension climatique. Deux ateliers ont eu lieu samedi au cœur de l’ambiance bouillonnante du Village autour de l’insécurité alimentaire et de la précarité énergétique. Le dernier atelier s’est tenu dimanche, avec de forts témoignages en Amazonie et au Congo sur les industries extractives et la défense des droits de l’homme.
Pour débattre de la sécurité alimentaire, les partenaires du SCCF étaient autour de la table pour témoigner des solutions qu’ils portent déjà chez eux au Bénin, Bangladesh, Pérou et Bolivie. Face aux impacts des changements climatiques, qui prennent des visages différents selon les zones géographiques, les solutions d’adaptation existent telles que l’agroécologie, la reforestation, les banques céréalières par exemple. Les grands témoins ont insisté sur l’urgence d’agir pour limiter les changements climatiques car les populations au nom desquelles ils parlent aujourd’hui sont en première ligne face à la montée des eaux, à l’avancée de la désertification, à la raréfaction des pluies …
Retrouvez leurs témoignages en tweets ci dessous.
La seconde table ronde portait sur les enjeux d’une transition énergétique pour tous, en posant la problématique de la précarité énergétique en France. Autour de la table, des acteurs du Secours catholique, du Réseau Action Climat et du réseau Eco Habitat pour débattre des thèmes du logement et la mobilité. Le constat général a été le manque de coordination et de fluidité entre les diverses étapes d’un parcours d’accompagnement pour sortir de la précarité énergétique. Les solutions existent mais il s’agit d’améliorer leur visibilité et leur mise en œuvre et de soutenir les mises en relations entre citoyen, institution et entrepreneurs.
Retrouvez en dessous le récit collaboratif de cette journée d’échanges riche et porteuse.
La dernière table ronde portait sur la forme de gouvernance la plus adaptée à une transition juste. Les exemples du bassin du Congo et de la zone panamazonienne ont marqué la salle par l’urgence avec laquelle ces témoins nous appellent à prendre nos responsabilités de consommateurs et de citoyens. Le paradoxe du Congo est éloquent, son sol regorge de richesses naturelles et sa population vit dans une grande pauvreté. Alors entre exploitation des ressources naturelles, préservation du climat et protection des droits de l’homme, quelle gouvernance convient ?